Nouvelles idoles

Depuis les départs en retraite de plusieurs héros de 1998 et du plus doué d'entre eux, Zinédine Zidane, la France se cherche de nouvelles idoles à aimer et à porter vers le succès. A bien regarder les deux dernières sorties des Bleus, les supporters ont peut-être déjà trouvé les remplaçants de luxe à la génération dorée des Deschamps et consorts. Nasri, Benzema, Diarra ou Diaby ont incontestablement les faveurs du public hexagonal mais Cissé ou Trezeguet, chouchous il y a encore quelques mois, peuvent témoigner que tout change rapidement...

Lorsque le n°22 a quitté la pelouse du Stade de France, rappelé sur le banc de touche par Raymond Domenech pour être remplacé par Florent Malouda, les spectateurs de l'enceinte francilienne se sont presque tous levés dans un même élan pour saluer comme il se devait les débuts parmi les grands du "petit jeune". A tout juste 19 ans, le prodige marseillais ne passe pas inaperçu malgré sa discrétion. Son talent parle pour lui et son éclosion progressive fait déjà rêver tous les "aficionados" des Tricolores.

France cherche idole

Mercredi soir, face à l'Autriche, l'Olympien a livré une prestation convaincante avec une passe décisive à la clef pour son compère Karim Benzema. Suffisant pour une standing-ovation ? Sans doute pas... Mais depuis quelques semaines, Nasri séduit en club et l'opinion publique attendait avec impatience sa convocation avec les A. La France du football l'aime déjà alors qu'il a encore tout à prouver. En mal d'idole depuis le départ d'un certain Zinédine Zidane, les supporters français ont besoin de se trouver un nouveau génie, à la fois timide, travailleur, simple, spectaculaire et décisif. Un nouveau Zizou en somme...

Mais le meneur de jeu de l'OM ne veut pas entendre parler d'une telle comparaison. Certainement pas... Pourtant, son jeu, ses origines, sa trajectoire et sa technique ne peuvent empêcher cette comparaison. A lui de faire le nécessaire pour que celle-ci ne perdure pas éternellement. Jusqu'à présent, tout sourit à Samir Nasri, Marseillais applaudi à Paris. Une situation qu'a bien connue Djibril Cissé auparavant et qui se retrouve désormais en position délicate, hué et sifflé par ceux qui l'idolâtraient il y a peu. Dans les travées du Stade de France, les sifflets et quolibets sont le seul moyen trouvé par le public pour expliciter que, selon lui, tel ou tel joueur ne mérite pas d'endosser la tunique bleue. Christian Karembeu, Christophe Dugarry, Vikash Dhorasoo, Fabien Barthez et Nicolas Anelka avant lui ont emprunté le même chemin. Concernant le Divin Chauve, celui-ci était sifflé pour signifier, avant le Mondial 2006, que Grégory Coupet aurait mérité d'être titulaire dans le but des futurs vice-champions du monde tandis que l'ex Parisien était principalement critiqué pour son état d'esprit et la mauvaise image qu'il donnait de lui-même.


[ C'est tit pas beau ça ? !!! ]